Elle et ses collants

Courses de Noël, balades au supermarché et des les centres commerciaux, et quelques boutiques. De la glace après la neige, celle-ci a fondu pis gelé durant la nuit. Nous voici avec nos paquets, entre les prudents et les furieux de devoir patienter "dix secondes" dans leur vie, les trottoirs sont des lieux de passages, de croisements.

Elle marche avec ses bottes plates, avec un collant noir opaque avec des motifs en surimpression, un manteau mi-long, des paquets de chaque côté. Zipp, splash ! Un bout de glace, un pas de trop, elle est par-terre, moi derrière. 

Les paquets glissent, les gens évitent, je me penche. Je l'aide à se relever tout en demandant si elle se sent bien, car tomber de sa propre hauteur provoque parfois des beaux traumatismes allant de la luxation à la casse osseuse, en particulier les poignets. Non rien, avec un sourire, avec des sourires nous nous rassurons mutuellement, elle reprend son sac à main, je ramasse ses sacs, le sac de chez Orcanta est déchiré. Deux boites carton dorés gisent sur le trottoir et trois paires de bas. Elle sourit, je lui propose un autre sac, ma voiture est à côté. Je ramasse bas et collant, je la complimente. Elle rougit, je la félicite. J'ouvre mon coffre de voiture, je lui tend un sac, pour glisser ses collants, ses cadeaux lingerie, ses bas. Et d'un geste rapide, provenant d'un caisse de mon coffre, je lui ajoute une paire de bas CERVIN, des bicolores noir-bleu. 

Elle me demande si je suis le Père Noël, je lui répond de garder le secret pour elle, car aujourd'hui je n'ai pas ma barbe blanche.

Elle me remercie, sourit et disparaît.

Nylonement